Asociación Ronda80. Voluntariado

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sábado, 18 de abril de 2009

[Científicos en Le Monde] “El discurso de Benedicto XVI sobre el preservativo es, simplemente, realista”

artículo en www.lemonde.fr viernes 10 de abril de 2009 y comentario inicial de juan jose García noblejas en www.scriptor.org /16 de abril de 2009

Hace unos días, el diario Le Monde publicó (ver debajo) un artículo titulado Le discours de Benoît XVI sur le préservatif est tout simplement réaliste

Sin duda que el artículo en las páginas de ese diario produjo más de una sorpresa, algún respiro y no pocos enfados más que medianos, como puede verse, al menos, en los comentarios publicados al respecto.

Porque la intelligentsia internacional ya había dictaminado de inmediato (es decir: había juzgado, condenado y publicado la sentencia en modo sumarísimo, como ante un traidor en tiempos de guerra) acerca de cómo había que denostar y ridiculizar a Benedicto XVI por lo dicho. Cosa que -por otra parte- también había hecho, y con creces, el mismo Le Monde.

El artículo merece la pena ser leído en su integridad. De todos modos, vale la pena leer esta síntesis, que hace Javier Fumero en su blog La España Profunda:

“El preservativo es la tecnología más eficaz. Pero no la medida preventiva más eficaz. De hecho, en numerosos países de África la proporción de personas portadoras del virus es demasiado elevada para que la epidemia sea frenada solo con los preservativos”.

“No hay ningún país con una epidemia generalizada que haya logrado bajar la proporción de población infectada por el VIH mediante campañas centradas solo en la utilización de preservativos. Los casos de baja de la transmisión del VIH publicados en la literatura científica están asociados a la puesta en práctica de la tríada ABC (abstinencia, fidelidad y utilización de preservativos). En otras palabras, solo los programas que han recomendado seriamente el retraso de la actividad sexual de los jóvenes y la monogamia mutua (lo que los cristianos llaman fidelidad) han tenido éxito”.

La Iglesia católica ha propuesto siempre A y B”. “El Papa subraya que ‘corremos el riesgo de agravar el problema’ del SIDA si los programas de prevención se apoyan solo en los preservativos. Esto responde al estado actual de los conocimientos en materia de salud pública y de epidemiología. Los programas de prevención centrados en el preservativo dan un mensaje inadaptado a la población en general y a los jóvenes en particular. Transmiten el mensaje: ‘Cualquiera que sea tu conducta sexual si utilizas preservativos es segura, sin riesgo”. “Si la gente cree que tiene una seguridad del 100% utilizando preservativos, tiende a asumir más riesgos”.

“El discurso del Papa es realista y justo. Nos interpela sobre una visión de la prevención limitada solo al preservativo. Adopta un punto de vista antropológico y moral, comprensible por todos, para criticar una orientación únicamente tecnológica, que, por sí sola, no es capaz de yugular la epidemia”.

“Es preciso otro enfoque no exclusivamente tecnológico, una perspectiva pedagógica sobre el sentido de las conductas sexuales. Pero esta perspectiva es difícilmente escuchada en el discurso social apegado a un pensamiento pragmático. El preservativo se ha convertido en una especie de tabú no criticable, un fetiche, que, curiosamente, debería participar en la definición de la sexualidad”.

“Reflexionar sobre los comportamientos sexuales se hace tan doloroso que provoca la ira de numerosos militantes e ideólogos en la materia. En este sentido, las palabras del Papa no son ‘regresivas’; por el contrario, nos sacan de la regresión y nos invitan a afrontar los hechos y lo que está en juego”.

Hacer un poco de justicia comunicativa no deja de ser un modo de felicitarle.

Facilitamos el enlace y el artículo en francés de Le Monde:

Le discours de Benoît XVI sur le préservatif est tout simplement réaliste

Par Tony Anatrella —psychanalyste, spécialiste en psychiatrie sociale et consulteur du conseil pontifical pour la santé—, Michele Barbato —gynéco-obstétricien de Milan, président de l’Institut européen d’éducation familiale—, Jokin de Irala —médecin épidémiologiste, docteur de l’université du Massachusetts, coauteur du livre “Avoiding Risk, Affirming Life”, à paraître aux Etats-Unis, directeur adjoint du département de médecine préventive et de santé publique à l’université de Navarre, Espagne—, René Ecochard —professeur de médecine, épidémiologiste, chef de service de biostatistique du CHU de Lyon—, et Dany Sauvage —présidente de la Fédération africaine d’action familiale-.

A la lecture de votre lettre adressée à Benoît XVI, dans Le Monde du 25 mars, nous nous demandons s’il est encore possible de réfléchir sur le sens de la sexualité humaine, des comportements et des modèles sexuels qu’une société génère, sans être aussitôt sommé de se taire, au nom d’une vision purement technologique en la matière et qui, au reste, ne prend pas en compte toutes les études épidémiologiques.

Aujourd’hui, un groupe de mots prononcés par Benoît XVI est retenu et discuté dans les médias : (…) cela risque d’augmenter le problème.” Il ne s’agit pas pour le pape d’examiner les éventuelles défaillances de l’objet prophylactique suite à des ruptures ou dérobades, ni d’évoquer sa résistance et l’hypothèse de sa porosité.

Le problème ne porte pas sur cet aspect, que doivent continuer de traiter les laboratoires de fabrication et les médecins. Le préservatif est bien la technologie la plus efficace. Mais il n’est pas la mesure préventive la plus efficace. En effet, dans de nombreux pays d’Afrique, la proportion des personnes porteuses du virus est trop élevée pour que l’épidémie soit freinée par le préservatif seul.

Bien des épidémiologistes travaillant dans le domaine de la lutte contre l’épidémie du VIH en Afrique s’étonnent du manque d’information que révèlent les prises de positions contre la déclaration du pape. Par exemple, Edward Green, directeur du Aids Prevention Research Project (APRP) de l’université de Harvard, lors d’une interview dit, en parlant de l’Afrique : “Théoriquement, le préservatif devrait marcher, et théoriquement, une utilisation du préservatif devrait conduire à de meilleurs résultats que pas d’utilisation. Mais cela, c’est théorique… Nous ne trouvons pas d’association entre une utilisation plus fréquente du préservatif et une réduction des taux de contamination par le VIH” (”Harvard Researcher Agrees with Pope on Condoms in Africa”, Catholic News Agency, mars 2009).

Il n’y a aucun pays avec une épidémie généralisée qui ait réussi à baisser la proportion de la population infectée par le VIH grâce aux campagnes centrées sur l’utilisation du seul préservatif. Les cas de baisse de la transmission du VIH publiés dans la littérature scientifique sont associés à la mise en oeuvre de “l’abstinence” et de “la fidélité” en plus des préservatifs dans la triade ABC, abstinence (A), fidélité (B, pour Be faithful - sois fidèle) et utilisation de préservatifs (C, pour condom).

En d’autres termes, seuls les programmes qui ont sérieusement recommandé le retard de l’activité sexuelle des jeunes et la monogamie mutuelle (ce que les chrétiens appellent la fidélité) ont été couronnés de succès. C’est ce qu’a illustré la fameuse étude portant sur l’Ouganda (”Population-Level HIV Declines and Behavioral Risk Avoidance in Uganda”, Rand L. Stoneburner et Daniel Low-Beer, Science, 30 avril 2004 ; “Reassessing HIV Prevention”, M. Potts, D. Halperin et al. Science, 9 mai 2008).

Les seuls pays qui ont réussi à baisser la prévalence sont ceux qui ont introduit A et B dans tous les secteurs de la société, l’école, l’entreprise, l’université, les médias, les églises (”The Time Has Come for Common Ground on Preventing Sexual Transmission of HIV”, D. Halperin, M.J. Steiner, M.M. Cassell, E.C. Green, N. Hearst, D. Kirby, H.D. Gayle, W. Cates, Lancet, novembre-décembre 2004).

L’Eglise catholique propose A et B depuis toujours. Les spécialistes de l’épidémiologie soulignent que l’abstinence et la fidélité ont jusqu’à ce jour évité 6 millions de morts en Afrique.

Le pape fait remarquer que “nous risquons d’aggraver le problème” du sida si les programmes de prévention s’appuient seulement sur les préservatifs. Ceci aussi est l’état des connaissances en matière de santé publique et d’épidémiologie. Les programmes de prévention centrés sur le préservatif donnent un message inadapté à la population en général et en particulier aux jeunes. Ils véhiculent le message : “Tout ce que vous faites avec le sexe est en toute sécurité, sans risque, tant que vous utilisez des préservatifs.”

Ce qui est faux. En effet, ce type de campagne mène généralement à un phénomène de compensation des risques. Si les gens se sentent en sécurité à 100 % aussi longtemps qu’ils utilisent des préservatifs, ils ont tendance à prendre plus de risques. Par exemple, les jeunes qui ne sont pas encore engagés dans des rapports sexuels commencent à le faire, ou ceux qui ont des rapports sexuels, commencent à avoir plus de partenaires - exactement ce dont le VIH a besoin pour se propager.

Ce phénomène de compensation des risques a été largement décrit dans la littérature scientifique. Des études ont notamment été conduites sur des échantillons représentatifs de la jeunesse aux Philippines, au Salvador, ou encore en Espagne. Dans chacun de ces cas, les jeunes qui croient que les préservatifs sont efficaces à 100 % ont tendance à avoir des rapports sexuels plus tôt, un phénomène de compensation des risques classique.

Le discours du pape est réaliste et juste : il nous interroge sur une vision de la prévention limitée au seul préservatif. Il adopte un point de vue anthropologique et moral, compréhensible par tous, pour critiquer une orientation uniquement technologique qui, à elle seule, n’est pas en mesure de juguler la pandémie, comme l’a noté aussi en son temps l’ONU. En l’espace de vingt-cinq ans, ces campagnes centrées sur le préservatif n’ont pas réussi à la réduire. Le discours exclusivement technologique se comprend si l’on choisit de refuser l’abstinence et la fidélité.

Cependant, une autre approche doit également être proposée, qui fait davantage appel au sens de la conscience humaine et de la responsabilité ; en réalité il s’agit d’une démarche pédagogique concernant le sens des comportements sexuels. Mais cette perspective, on s’en aperçoit, est difficilement entendue actuellement dans le discours social collé à une pensée pragmatique. Le préservatif est devenu une sorte de tabou incritiquable, un fétiche, qui devrait, curieusement, participer à la définition de la sexualité. N’est-ce pas une façon cynique de masquer des interrogations ? Faut-il en venir à l’idée que le préservatif protège de tout même de la pensée ?

Réfléchir sur les comportements sexuels devient à ce point douloureux que cela provoque l’ire de nombreux militants et idéologues en la matière. En ce sens, les propos du pape ne sont pas “régressifs” ; au contraire ils nous sortent de la régression et nous invitent à nous confronter aux faits et aux enjeux.

Le pape, lui, parle des hommes et de leur vie. Ce que les médias européens taisent, les Africains ont su l’entendre lors de son voyage. Les Africains dénoncent la partialité des médias occidentaux en affirmant qu’une fois de plus on leur vole leur histoire, leurs ressources et leur vie, en les envahissant avec une idéologie comportementale qui bouleverse leurs cultures.

Ce sont des attitudes morales qui humanisent l’expression sexuelle. Le préservatif, comme moyen de prévention dans la lutte contre le sida, n’est ni un principe de vie, ni une façon de personnaliser et d’humaniser la sexualité, ni même la seule finalité de la prévention. Quand une démarche d’éducation au sens de la responsabilité, au sens de la sexualité vécue dans le respect de soi et de l’autre et au sens de l’engagement et de la fidélité n’est pas présentée. L’excès de dérégulation financière nous conduit à une impasse. Que résultera-t-il d’un abandon des références morales de la sexualité?”

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